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Au cœur du haras

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Haras : lieu destiné à la reproduction des chevaux et à la transmission de savoir-faire comme les techniques d’attelage ou la maréchalerie.

Équidé : famille de mammifères herbivores à pattes terminées par un seul doigt comme le cheval ou l’âne.
 
Étalon : cheval mâle destiné à la reproduction.

Saillie : accouplement d’animaux domestiques, en vue de la reproduction.
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Bienvenue au haras national de Tarbes. Pars à la découverte de ses chevaux et de ses équidés de races françaises, tous plus beaux les uns que les autres, de ses magnifiques écuries, et rencontre tous les passionnés qui animent ce lieu prestigieux.

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Le haras de Tarbes préserve plusieurs races d’équidés de la région des Pyrénées. Voici Fort Mamut, cet adorable âne des Pyrénées. On le reconnaît à sa robe noire et à son ventre blanc. Tous les animaux du haras sont des étalons.

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Caraco de Bigorre un Mérens. Ce joli cheval noir, originaire de l’Ariège, est très adapté aux balades en montagne.

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Malgré son nom, l’anglo-arabe est un cheval originaire du Sud-Ouest. Éclat de Pierre - c’est son nom - n’est pas un cheval de salon. Il participe à des compétitions équestres.

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Le haras accueille aussi des étalons issus d’autres régions comme Made in France, ce magnifique cheval de trait. Originaire de Bretagne, il pèse plus de 800 kg. Autrefois, ces chevaux puissants servaient à labourer les champs. Heureusement que le haras est là pour les sauvegarder.

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800 kg, ça fait du poids sous le sabot. Je vais prévoir des bottes en acier trempé.

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Les chevaux de trait bretons ne sont pas les seuls poids lourds du haras. Ce dernier compte aussi des spécimens comme Lucky, un cheval de trait comtois. Comtois, ça veut dire qu’il est originaire de la Franche-Comté, une région située à l’Est de la France.

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Le haras n’est pas chauvin. Il accueille aussi des races internationales comme le pur-sang arabe, ici Ainhoa An Hadjar. Ces chevaux, taillés pour la course, sont une des races les plus célèbres.

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Mais aussi Flyway, pur-sang anglais

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et Admiral du Blin, poney Connemara, une région d’Irlande.

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Dans le haras, on ne trouve que des étalons. Les juments vivent chez des propriétaires privés, à l’extérieur. Elles viennent au haras pour avoir des poulains. C’est la saillie qui a lieu de février à août. Ainsi, cet étalon permettra à sa race de continuer à exister.

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Ici, la vétérinaire pratique une échographie : elle vérifie, avec une sonde reliée à un écran, que le poulain est en bonne santé.

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Vu qu’il faut y mettre tout le bras, elle pourrait carrément y mettre la tête et elle n’aurait pas besoin d’écran.

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Le haras transmet des métiers spécifiques au cheval, et pour certains rares. Voici Jean-Jacques, le sellier du haras, il nous explique en quoi consiste son métier.

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Le métier de sellier, ça consiste à travailler le cuir pour fabriquer, soit des harnais pour atteler les chevaux, soit des brides ou des selles pour monter à cheval. Et puis ça consiste beaucoup aussi à réparer le matériel qui casse.

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Pour travailler, Jean-Jacques utilise des outils très précis et spécifiques à son métier. Découvre-les.

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La pince à tendre sert à donner de l’élasticité au cuir. Avec elle, le sellier tire sur le cuir jusqu’à ce qu’il obtienne la souplesse voulue.

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Ce drôle d’outil s’appelle une rénette. Jean-Jacques l’utilise pour encastrer les coutures dans le cuir. Ainsi, quand le cuir d’une selle ou d’un filet frotte sur le cheval ou sur les bottes du cavalier, les coutures sont protégées de l’usure.

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Non, ce n’est pas un hachoir, mais un couteau à pied. Jean-Jacques s’en sert pour couper les peaux et dégrossir le cuir.

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L’abat-carre sert à casser les angles sur les sangles de cuir et à arrondir les bords pour que le cheval et le cavalier ne se blessent pas.

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Avec le formoir, le sellier marque le cuir : il trace une ligne qui sert de guide à la couture.

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Et voici Stéphane ! Regarde le magnifique cheval qui se trouve à ses côtés. Normal, c’est son boulot de les rendre beaux et sains. Stéphane est le soigneur. Il est accompagné de It’s boy, un magnifique anglo-arabe. À toi la parole, Stéphane.

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Moi, je suis venu à faire ce métier-là, déjà par passion, tout petit, et puis, un jour, j’ai décidé d’aller dans une école en Normandie, au haras du Pin, pour apprendre à soigner les chevaux, à les monter. Je me suis fait embaucher dans les haras. On soigne les étalons, ce sont des chevaux de reproduction. Donc il y a deux périodes : il y a une période de monte où on fait uniquement de la reproduction et l’automne et l’hiver, c’est soins quotidiens, travail physique des étalons, donc on monte dessus, les chevaux de trait sont attelés.

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Stéphane effectue le pansage. C’est un soin qui permet de vérifier l’état de santé du cheval et de remarquer d’éventuelles blessures. Il est très important pour l’hygiène du cheval. Il s’effectue tous les jours et peut durer jusqu’à une heure ! Découvre le pansage dans les règles de l’art.

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Stéphane commence le pansage avec l’étrille qui décolle la boue et la sueur du pelage du cheval.

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La brosse dure est appelée bouchon. Elle permet d’enlever la poussière et de mettre le poil dans le bon sens.

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Eh oui, Stéphane utilise un peigne, mais un peigne en métal suffisamment solide pour démêler la crinière et la queue.

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Et une petite douche pour bien nettoyer le cheval ! Elle masse ses muscles.

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Pour que le cheval n’ait pas froid et pour éviter qu’il tombe malade, Stéphane sèche son poil avec un couteau de chaleur.

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Ceci fait, Stéphane passe la brosse douce pour lisser le poil et le rendre brillant.

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Le curage des pieds, c’est-à-dire le nettoyage des sabots, s’effectue avant et après la monte. Pour entretenir au mieux les sabots, Stéphane les graisse, à l’extérieur comme à l’intérieur, deux fois par semaine.


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Et voici les deux maréchaux-ferrants du haras en pleine action, Philippe et Rolland. Mais pour découvrir tous les secrets de ce métier, il faut que tu explores la deuxième partie de Cdulive !

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Voici Christian, le meneur d’attelage. Sa passion est de conduire des voitures à cheval appelées voitures hippomobiles.

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D’abord, Christian équipe d’un harnais : Hidalgo de l’Aunaie et Kreis Noz, deux chevaux de trait bretons.

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Il utilise un harnais à bricole qui comporte 18 boucles.

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Le harnais est réglé différemment selon chaque cheval, en tenant compte de son corps et de sa hauteur. Cette opération peut durer entre 5 et 10 minutes.

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Ensuite, Christian attelle les chevaux à la voiture hippomobile.

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Sur l’attelage, les harnais s’attachent à différents axes : le palonnier pour les harnais à bricole ; la poupée pour les harnais à collier. Si on veut augmenter le nombre de chevaux dans l’attelage, on rajoute des palonniers. On passe ainsi de 2 à 4 chevaux, et plus si on veut.

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Pour diriger les chevaux, Christian utilise la voix et parfois le fouet qui peut servir à stimuler le cheval et à le caresser. Les chevaux d’attelage répondent à des ordres de commandement. Christian te les fait découvrir.

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Alors, les ordres de base sont, pour démarrer, le nom du cheval, «marcher» ; pour augmenter l’allure au pas, on dit «aller». Si le cheval ne va pas assez vite, on donne le nom du cheval et on donne un petit coup de fouet sur l’épaule pour donner un peu plus d’impulsion au cheval.

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Ensuite pour trotter, on dit le nom du cheval, «trotter» et ainsi de suite. Pour augmenter l’allure, on dit «aller», voilà pour les transitions montantes. Et pour les transitions descendantes, on dit «ooooooh pas» et pour arrêter, on dit «oooooh là, pas bouger».

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Au haras, on monte, bien sûr, mais pas comme tout le monde ! On essaie de perpétuer une équitation qui n’est plus trop en vogue dans les clubs comme la monte en amazone. Voici Sandrine, une cavalière très expérimentée.

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Sandrine commence par seller son cheval Illamat du Gay, un Mérens, un cheval originaire des Pyrénées.

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Sandrine fait partie des 12 filles des haras nationaux qui savent monter en amazone. Découvre cette technique de monte originale.

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La monte en amazone, c’est une monte un peu spécifique où on a les deux jambes du même côté de la selle du cheval.

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C’était pour permettre aux femmes de monter et de suivre les chasses à courre et sans monter avec des pantalons puisque, à l’époque, les pantalons n’étaient pas autorisés.

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Le haras de Tarbes est un monument protégé dans un parc de 9 hectares situé au cœur de la ville. Sa construction a commencé au XIXe siècle et a duré 70 années !

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Le haras possède de magnifiques écuries en bois.

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La propreté des lieux est impressionnante.

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Le manège est installé dans un bâtiment en pierre.

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Voici la sellerie d’honneur et ses filets gravés aux armoiries du haras.

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Et dans l’ancien manège, est installée la Maison du cheval qui accueille plus de 11 000 visiteurs.

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Tu passes à la suite, pour voir comment on plante les clous dans les sabots ?
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